" Jay, qu'est ce que t'as ? T'es dans la lune ! " J'avais secoué la tête brutalement, avais-je encore fait ce truc ? Fixer ce garçon... Mes potes se fichèrent de ma gueule. J'avais encore eu l'air con, depuis quelques temps ils me charriaient sur le fait que je ne pouvais pas lâcher des yeux ce Kaevan Blackwood. J'avais eu droit à des petites remarques du genre " t'es gay ou quoi ?" ou "Sayez tu changes de bord ?" On avait beau être au 21ème siècle, étrangement je savais que même s'ils plaisantaient ça les dégoutait un peu et moi dans tout ça...Je ne savais jamais quoi leur répondre. A cette époque, je ne parlais pas encore avec Kaevan, enfaite je ne le connaissais même pas. Nous nous étions juste croisé et il m'avait gueulé dessus. Je n'avais pas réagit ou plutôt si...J'avais trop réagit car en l'entendant partir je lui ai crié que je l'aimais, c'est après que ce soit sortit que je me suis rendu compte de l'imbécilité de ce que je venais d'avouer. Je le croisais pour la première fois et je lui avouais déjà mes sentiments, bien sur il m'a rit au nez mais qui aurait pu prévoir ce qu'il allait se passer ensuite. A peine quelques jours plus tard, je m'étais approché de lui en lui demandant comment ça allait et il m'a tout bonnement ignorer alors j'ai insisté et je l'ai suivi ce jour et les jours suivants. Jusqu'à ce que nous commencions a en apprendre plus l'un sur l'autre enfin surtout lui sur moi car il est étrangement mystérieux. Ensuite, on a été beaucoup plus loin sans doute a cause de mes "Je t'aime" incessant. On s'est embrassé, on s'est découvert physiquement aussi. Est-ce qu'il m'aime en retour ? La première fois, j'ai cru que c'était le cas mais je suis vite retombé sur terre. " Je ne ressens rien de spécial pour toi" La vérité c'est que je n'ai jamais autant eu mal qu'au moment où je l'ai entendu dire ces mots mais je l'ai tellement bien caché que je me suis moi même forcé à croire que ça ne me faisait rien qu'il ne n'aime pas. Alors en bon menteur, je lui ai souris et j'ai répondu "Je sais" Ce soir là, j'ai choisis que je préférais aimer plutôt qu'être aimé. Même s'il ne voulait pas de moi j'allais continuer de l'aimer aussi fort que je le pouvais même si parfois je ne comprends pas comment je peux aimer quelqu'un comme lui...

Certes nous nous embrassons, nous avons des relations sexuelles et pourtant on n'a rien d'un couple. En faite je suis plutôt son esclave, il m'appelle n'importe quand et s'en fiche de me déranger, quand il me demande de rappliquer c'est ce que je dois faire, il se fiche de savoir ce que je pense..."C'est bon Jay, t'es pas son chien non plus " Combien de fois avais-je penser ça ? Et pourtant à chaque fois je vais le voir et je fais ce qu'il me demande de faire. Pourquoi ? C'est tellement difficile a expliquer...Je crois que je suis réellement près à tout pour lui, rien n'est plus important que de le rendre heureux et le décevoir ne pourrait que m'achever. Personne ne peut comprendre ce que je ressens pour lui, même pas lui mais c'est quelque chose de tellement fort que lorsqu'il est loin de moi je ne peux que me sentir vide, mal. Alors ce soir encore je suis sortis de chez moi au milieu de la nuit pour marcher dans les rues de la Nouvelle-Orléans...Ma destination ? Son appartement, il m'a demandé de venir alors c'est ce que je fais en laissant mes sentiments se bousculer entre agacement et contentement. Il me manquait terrible... Devant sa porte, je sentis mon cœur battre a tout rompre. Je ne pouvais cesser d'imaginer la façon dont il ouvrirait cette porte, son visage, son corps...Il m’obsède tellement que j'avais presque peur de ma réaction quand il sera face à moi. La main tremblante je frappai à la porte en prenant une grande respiration

Sur le chemin en direction de l’appartement de Kaevan je repensais à ce que j'avais ressentis exactement lorsque je l'avais croisé pour la toute première fois. Nous étions à l'extérieur j'allais rejoindre le bâtiment principal pour aller en cours de philosophie, je suppose que lui quittais justement le bâtiment en question et alors que j'étais entrain d'envoyer un message à Lana je l'ai heurté assez brutalement. Bien sur je voulais m'excuser mais quand j'ai levé les yeux j'ai sentis en moi un sentiment chaud et agréable m'envahir. J'eus l'impression que mon corps brûlait sous flammes, mon cœur battait si fort que ça m'avait effrayé, j'ai cru me sentir mal et j'avais failli laisser m'échapper le téléphone de main. Je ne l'avais pas lâché des yeux, je voyais ses lèvres remués comme dans un film sans son, est-ce qu'il était entrain de me parler. " C'est pas possible d'être aussi con" c'est tout ce que j'ai entendu, j'ai alors regardé les gens autour de nous et j'ai compris en voyant leur regard que ce garçon encore inconnu m'avait insulté et voyant que je ne réagissais pas tout le monde partit. Je le lâchai pas des yeux ce qu'il m'est passé par la tête à ce moment là était étrange, j'aurai pu réagir de mille façon différente mais la première pensée qui m'envahit fût : " Ne le laisse pas partir" c'est alors que je lui ai crié que je l'aimais. Je n'oublierai jamais qu'il m'a rit au nez mais au moins j'étais sur que de la sorte je n'allais pas être un simple garçon avec qui il a eut une altercation.

La suite, vous la connaissez, j'ai joué au pot de colle jusqu'à ce soir là où on s'est embrassé. Je pense qu'il l'a fait pour que je me taise. Entre deux "Je t'aime" ses lèvres s'étaient brutalement plaquées contre les miennes. Un souvenir doux et agréable. Je me surpris même à toucher mes lèvres en pleine rue alors que j'arrivai à destination. Quel retour à la réalité brutalement...Enfin, j'imagine qu'avec un peu de chance j'aurai l'occasion de gouter de nouveau aux lèvres de ce garçon que j'aime tant sans raison particulière. Il vint m'ouvrir quelques secondes après que j'eus frappé à la porte. Ça commençait déjà par des reproches, j'étais en retard mais étrangement je me fichais qu'il me réprimande au contraire ça me faisait sourire et je m'excusai doucement avant d'entrer. " Désolé...J'suis venu à pied ma voiture est au garage. Tu as besoin de quelque chose ? " Oui, en général quand Kaevan m’appelait c'est qu'il avait besoin de quelque chose, comme quelqu'un pour lui faire à manger même si techniquement je suis vraiment pas doué en cuisine alors je lui apporte de la nourriture que je vais chercher moi même dans un snack ou un restaurant ou alors il veut que je lui achète des cigarettes et parfois c'est simplement parce qu'il s'ennuie. J'avais pas à me plaindre, je faisais tout ce qu'il me disait de mon plein gré surtout que c'était une occasion parfaite à chaque fois pour passer du temps avec lui. J'enlevai ma veste et la déposai sur le canapé avant de m'asseoir, un peu comme chez moi. " Non ca va...J'ai pas soif. Merci. "

Je venais d’arriver chez Kaevan qui m’attendait avec une certaine impatience je dois dire, je me demandais bien ce qu’il voulait aujourd’hui. En tout cas moi je n’arrivais à penser qu’à une chose à peine il était dans mon champ de vision c’était à l’embrasser jusqu’à n’en plus pouvoir mais ça...Comment dire ? C’était impossible sauf s’il m’autorisait à le faire. Décidément, notre relation était bien compliquée, on aurait pu la comparée à celle d’un chien et son maître et encore en temps normal un maitre aime son chien alors que Kaevan lui…Disons qu’il trouve juste en moi un bon moyen de se rendre la vie plus facile alors qu’il savait pertinemment à quel point j’étais amoureux de lui. Ce qui était sans doute le plus étrange, c’est que je n’en avais rien à faire de la manière dont il me traitait, la seule chose que je voulais c’était être avec lui pour toujours mais il ne le comprenait pas.
« Je préfère marcher c’est tout…Je n’avais pas envie d’user du fric pour un taxi » je ris doucement puis reporta mon regard sur lui. Gosh, il était parfait. On ne pouvait rien lui reprocher, il avait une putain de gueule de mannequin, un corps d’apollon, des cheveux doux et soigneux, il sent bon, dommage pour son caractère de merde mais ce qui me liait à lui c’était plus fort que ça. Parfois, je me demandais si ce n’était pas encore une de ces choses surnaturelles qui m’arrivent tout le temps. Je me demandais si je ne suis pas tombé amoureux de ce gars parce que quelque chose de magique me liait à lui mais j’ai vite compris que je disais ça pour me rassurer, me rassurer de craquer pour un mec, d’avoir envie de l’embrasser, envie de lui tout court alors que jamais je n’avais ressenti ça pour un autre type avant. C’était bizarre et à la fois je n’étais pas plus effrayer que ça.


Alors c’était ça son plan ? Un film ? Je souris, excité à l’idée de passer ce moment avec lui. Tsss, quel gamin j’étais… Bon en même temps, je n’allais pas pleurer alors que j’étais super content. Mais apparemment son programme ne s’arrêtait pas là. Subitement je me mis à rougir, mon dieu alors là j’étais vraiment grillé. Il voulait que je fasse quoi avec mes mains au juste ? Bon ok, on avait déjà fait quelque truc mais je ne pensais pas qu’il me le proposerait comme ça, enfin…Je…Soupir de soulagement quand je compris qu’il s’agissait d’un massage. Il m’avait chamboulé totalement avec ces phrases ambiguës, je commençais déjà à avoir chaud. Je baissai doucement la tête pour ne pas qu’il remarque mes joues couleur tomate. « Je…Je te ferai un message, je ferai de mon mieux, je le faisais souvent à Lana » Une autre piètre tentative de le rendre jaloux, j’avais déjà essayé plusieurs fois en lui parlant du fait qu’il n’y a pas si longtemps Lana et moi on était dans une relation assez…particulière. Sex friend, plus ou moins mais il n’avait jamais l’air embêter, gêner ou quoi que ce soit d’autres. Je n’étais rien et c’est dans c’est moment où j’aurai aimé le voir jaloux que je m’en rendais le plus compte